Mon expérience artistique a commencé par la pratique de la photographie. Elle m’a donné des clés pour la composition et l’harmonie des couleurs.

Ensuite, j’ai appris les bases de la peinture à l’huile dans les ateliers de José Español et de Christoff Debusschère. Dans une belle matière qui sèche en douceur et ne craquèle pas, j’ai travaillé portraits, nus et natures mortes. En dehors des cours, mes sujets personnels étaient surtout des paysages urbains, dont j’appréciais l’organisation rigoureuse, les perspectives, le jeu de couleurs des toits, mais la fantaisie et la vie y étaient apportées par les citadins, les oiseaux, les arbres, les reflets dans les bassins ou les cours d’eau. A Paris, je m’intéressais à l’harmonie qui pouvait s’établir entre des constructions ou sculptures contemporaines et le cadre ancien.

Les voyages m’ont permis d’aborder les thèmes des villes méridionales, au riche passé, et des bords de mer. C’est pour faire les premiers plans des plages que j’ai mélangé pour la première fois du sable à ma peinture !

Une étape a été franchie avec la découverte du monde des cristaux, où géométrie et couleurs jouent de façon presque abstraite. A l’abri des regards, au sein des filons ou au fond de grottes et de géodes, ils sont révélés par un coup de pic ou le rayon d’une lampe. J’ai voulu traduire l’émotion du mineur ou du spéléologue qui voit étinceler ces trésors dans leur gangue rocheuse, en soulignant leur brillance par une peinture lisse qui accroche la lumière et en collant des perles, des verres taillés, des paillettes, tandis que la roche encaissante est matérialisée par une pâte épaissie par du sable ou des graviers. Les cristaux, en étoiles, en bouquets, en jardins et montagnes miniatures deviennent le support de nos rêves. Parfois ils voisinent avec des fossiles ou colonisent leurs cavités, les transformant en précieux témoins de mondes disparus.

Enfin, certaines convergences de formes et de couleurs entre des réalités minéralogiques et des êtres vivants, par exemple la ressemblance entre les agates, jaspes, tourmalines et le dessin des ailes de papillons nous font prendre conscience que l’inerte et le vivant obéissent aux mêmes grandes lois. ( Cf. « Pierres » et « L’Ecriture des Pierres » de Roger Caillois). Elles expliquent l’émergence de la notion de métamorphose, source de nombreux mythes et légendes.

Trésors souterrains et joyaux aériens nous parlent de l’universelle beauté.

Expositions récentes : Sociétaire des Indépendants, membre de l’European Art Group, du Who’s Who Art club international et de l’Académie Internationale des Arts et Lettres, j’expose régulièrement avec eux à Paris, Marseille, Honfleur, ainsi que aux salons de Sceaux, Dourdan, Bruges, Innsbruck (Voir détails sur mon site : www.mireille-darmois.odexpo.com )