Françoise Acezat-Mispelter
78690-Saint-Rémy L’Honoré
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Qui suis-je ?
Je suis peintre et dessinatrice autodidacte. Je travaille dans mon atelier à Saint-Rémy l’Honoré.
Aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours eu le dessin au bout du crayon : la maison natale de Bourges où je suis née, la cathédrale vue de la fenêtre de la cuisine, le profil d’une camarade de classe, le croquis de l’horrible professeur d’anglais aux grosses lunettes et, plus tard, les portraits de collègues en réunion… Des ribambelles de croquis jetés sur des bouts de papier cachés des regards, tous perdus aujourd’hui.
Plutôt qu’à la peinture, ma mère violoniste a préféré me mettre au piano. Aussi, mon attachement à la musique deviendra viscéral, et fera de moi une mélomane militante et passionnée. J’ai créé deux associations musicales de soutien : une, pour les musiciens amateurs, l’autre pour produire un groupe de harpistes professionnelles. Aujourd’hui je participe encore aux actions de deux autres associations musicales dans les Yvelines. Défendre les instrumentistes, les compositeurs et l’enseignement de la musique s’impose à moi comme une nourriture vitale.
Le désir de peindre a ressurgi par hasard, ma carrière de biologiste ayant pris fin. C’était sur le marché – entre légumes et fromages –, un livre magnifique sur l’œuvre de Graziella Garzonni, rare femme naturaliste italienne reconnue au XVIIème siècle. Je pris alors des cours d’aquarelle qui éveillèrent en moi des désirs d’exploration d’un territoire inconnu : les couleurs.
Leur juxtaposition m’apportait de telles surprises, sachant parler si fort d’elles-mêmes, que je décidai d’abandonner la contrainte sèche de la ligne et la représentation des formes. Ce fut une étape importante dans ma détermination à expérimenter un autre support que le papier.
L’acrylique et l’huile aux couleurs vives ont donc recouvert des toiles de plus en plus grandes. J’ai plongé avec joie dans la contemplation des couleurs ; une abstraction que certains définissent comme lyrique. Un plaisir en tout cas, celui de jouer des couleurs comme d’autres jouent de la musique.
Le fabuleux potentiel de ces concertos pour couleurs, sous la baguette des évènements de mon existence, de mes émotions, de mes révoltes et de mes passions, me procure force et m’apporte une forme de liberté absente de ma vie réelle.
FAM